Navigation dans l'œuvre de Paul Le Bohec, pour une école réparatrice de destins
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Le son vocal pour une projection

Donc, nous avons considéré l’étude objective du son vocal et son utilisation pour une défense et pour une communication.
Je voudrais maintenant aborder la question de son emploi pour une projection. Je pense que ces pages vont faire entendre un son nouveau parce que, en pédagogie pratique primaire, on a, jusqu’ici, fort peu considéré la chose.

Or, deux faits nouveaux sont apparus. D’une part, en raison d’un bain linguistique meilleur, les enfants d’aujourd’hui maîtrisent beaucoup plus tôt le langage parlé. Ils peuvent donc s’en servir plus tôt et plus complètement pour exprimer beaucoup plus. Et ceci, au niveau des maternelles et des CP, où des maîtres peu « programmés » peuvent encore voir et entendre.
D’autre part, le texte libre, le dessin libre, le parler libre se sont beaucoup plus répandus. Et, dans leur ensemble, les maîtres dominent mieux la pédagogie de ces techniques. Ils sont donc plus disponibles pour des études en profondeur et ils peuvent maintenant, par exemple, s’intéresser à l’aspect projectif du langage parlé de leurs petits.

Jusqu’à ces dernières années, nous avions, pour la plupart, ignoré cette dimension du langage. Seuls, quelques-uns d’entre nous s’en préoccupaient, mais c’était d’une manière toute intuitive et accaparante : nous nous émerveillions de ce que nous entendions au-delà des mots et nous nous réjouissions de l’approche vraie qu’ils permettaient.

Chez quelques-uns d’entre nous, une certaine sensibilité aux messages subtils avait miraculeusement survécu. Nous avions conservé cette possibilité de perception de l’aura du parler enfantin pour deux raisons : il y avait d’abord un besoin, une soif personnelle de « documents » neufs et originaux et à cause de cela, nous acceptions bien volontiers que les enfants se dirigent vers des contrées un peu inhabituelles.
Il y avait également une certaine aptitude à deviner que les créations verbales des enfants, à qui on avait lâché un peu la bride, témoignaient d’une vie psychologique profonde.
Ne regrettons pas cette recherche, en partie égoïste, d’un plaisir esthétique. Elle est parfaitement licite et excusable. En tout cas, elle est source de progrès.

École-artiste
Il suffit pour le comprendre, de s’arrêter un peu à la démarche des maîtres « d’école-artiste ». Un jour, en admirant les chefs-d’œuvre exposés dans les salles d’un congrès, ils se sont dit :
– Et pourquoi pas moi ?
Et l’envie leur a pris de connaître également, à domicile, cette régalade optique. Mais, les pauvres, il leur a bien fallu, pour cela, s’ingénier à installer l’atelier de peinture, même si c’était contraire à leur nature d’organiser. Et, surprise, ce sont surtout les enfants qui ont été les principaux bénéficiaires. Alors, je vous en prie, ne me parlez pas de ces maîtres aveugles et austères qui ne font rien pour les dépassements parce que, eux, ils n’ont jamais soif de rien. Satisfaction personnelle ? Oui, le maître y a droit. Et si cela le rend plus heureux, tant mieux, parce que tous les maîtres devraient être heureux. Et s’il est un métier qui aime se nourrir de foi, d’élan, d’enthousiasme renouvelé et de fièvre, c’est bien le nôtre. Vive le plaisir de vivre, vive les bonheurs !

– Et prenons-en conscience, c’est justement là ce que l’on peut reprocher de plus grave au gouvernement actuel. C’est de créer des conditions d’enseignement telles que les maîtres ne peuvent plus être heureux dans leur classe. Car, à la frustration des maîtres correspond, et je ne sais combien de fois multipliée, la frustration des enfants. Aujourd’hui, ce sont des millions et des millions d’enfants qui en pâtissent. Et demain, des millions et des millions d’hommes. Elle est là, la faille de ce régime qui ne permet pas l’éducation ; qui ne permet à personne d’aller jusqu’au bout de son courage, de ses talents, de sa personnalité.

Non, attendez, je n’ai pas tout dit. Car j’entends dans ma cervelle la voix de quelque contradicteur. Et je veux lui river son clou. J’affirme que les meilleurs pionniers de l’éducation moderne, ceux qui ont permis d’aller le plus loin et d’accéder aux camps de base les plus rapprochés du sommet, ce sont les camarades qui avaient faim d’originalité. Ils en avaient jusqu’à l’écœurement de cette soupe insipide de l’école à laquelle ils n’avaient pu encore échapper. Et dès qu’il s’est présenté une fissure, où enfin quelque chose d’autre était possible, ils se sont précipités dans la brèche. Ce sont eux qui ont découvert les vrais chemins. Et, en dehors de l’enseignement primaire, ceux qui s’émerveillent des créations enfantines de nos classes, ce sont ceux-là qui seront les pionniers de notre pédagogie pour le second degré et l’enseignement supérieur.

Oui, j’ose affirmer que l’on ne peut être un véritable éducateur si l’on n’a pas, un tant soit peu, une nature artiste. Et c’est moins surprenant qu’on ne pourrait le croire. En effet, en y réfléchissant, on est amené à comprendre que chaque nature d’enfant est originale. (Et, même de vrais jumeaux sont différents parce qu’ils n’ont pas enregistré les mêmes aspects du monde.) Retrouver, atteindre, cette originalité, c’est aller à la liberté. C’est travailler pour que chacun puisse enfin connaître la liberté d’être lui-même, pour qu’il puisse aller au bout de lui-même sans être contraint de passer par le laminoir commun. Épanouir les personnalités, voilà l’éducation. Si on n’a pas souci d’originalité, on mène la classe comme un troupeau. Il faut, au contraire, s’intéresser à chaque enfant et lui fournir la nourriture spécifique dont il a besoin : outils, liberté, temps, tendresses, attentions, sévérités, bref, tout ce qui est indispensable et enrichissant.
Vive donc les maîtres-artistes !

Mais ceux-ci se retournent vers moi d’un air étonné.
– Tiens, c’est vrai, au début, nous étions un peu artistes.

Maintenant, ils ne le sont plus, savez-vous ? Du moins ceux qui ne se sont pas arrêtés en chemin. Ils ne le sont plus parce que, avec les années, ils ont appris à se retirer, à s’effacer de plus en plus. Leur part, ils ont su la prendre ; maintenant c’est terminé.
Au fond, que cherchaient-ils ? Croyez-vous que ce soit seulement des satisfactions d’ordre esthétique, nées d’un accord miraculeux des lignes et des couleurs ? Mais non, bien plus que cela : ce qui les émerveillait, c’était l’âme enfantine candidement livrée. Dans ce monde où règnent l’hypocrisie, la dissimulation, l’apparence, c’était bon de pouvoir apaiser sa soif d’humanité aux sources fraîches des petits êtres qui sont si faciles à entraîner dans les plaines de l’expression vraie d’eux-mêmes. Parce que, ces petits ont également soif de sympathie, de liberté de communication, bien plus que nous encore ! Et les maîtres qui s’émerveillaient de cette complète communication ne tremblent plus maintenant de voir ce bonheur s’évanouir car ils ont travaillé pour le faire durer.
Et maintenant, c’est fini : la liberté d’être s’est installée dans leur classe ; elle est devenue le pain quotidien des journées. Alors, ils peuvent se retirer et ne plus voir les choses subjectivement.
Regardons bien les choses en face et pensons au psychiatre qui considère les créations de ses malades. Lui aussi, il pourrait éprouver une forte jouissance esthétique, faite de surprises renouvelées. Mais il ne s’y arrête pas ; il va plus loin. En étudiant, en analysant, en scrutant les dessins, il parvient à découvrir le traumatisme, la source profonde des névroses et à libérer ses malades. Cela postule une certaine part de renoncement, mais il porte en lui-même sa récompense puisqu’il permet d’avoir la meilleure part : la connaissance profonde et l’activité thérapeutique.

Nous non plus, nous ne devons pas rester en chemin. Si notre recherche de l’original nous a permis de mettre la classe en marche vers une expression de plus en plus libérée (ce qui est indispensable), renonçons également à notre plaisir pour un plaisir supérieur : celui d’une meilleure connaissance et peut-être celui de l’action utile.

Mais ne nous leurrons pas : la connaissance nous est difficile parce que nous sommes mal préparés à cette nouvelle fonction que requiert l’école d’aujourd’hui. Cependant, nous pouvons toutefois nous cultiver pour pouvoir, le cas échéant, jouer notre rôle de détecteur dans l’équipe qui prendra en charge l’enfant (psychologue scolaire, spécialiste, etc.).
Tranquillisons-nous, nous n’aurons pas à pratiquer la psychanalyse active, elle est beaucoup trop délicate à manier. Nous risquerions trop de jouer les apprentis sorciers. Contentons-nous d’être des psychothérapeutes empiriques et passifs en offrant de nombreuses techniques d’expression que l’enfant utilisera, seulement s’il en éprouve l’envie. Ce serait déjà bien.
Pour nous cultiver, nous avons d’abord à connaître du symbolisme des mots. La lecture du livre de Charles Mauron : « Mallarmé par lui-même » (Ed. du Seuil), peut nous éclairer puissamment.

« Pour s’expliquer lui-même et se justifier, il a naturellement considéré d’abord le problème de l’expression et il a fait remarquer qu’il existait deux langages verbaux : celui de l’information scientifique et celui de la création poétique.
« Toute œuvre d’art est ainsi un être de langage reflétant dans des proportions diverses la réalité extérieure et intérieure. »
« Mais derrière tout cela, il y a, répétons-le, l’infiltration du langage par la logique du rêve, essentiellement affective, et sa transformation en clavier... Primitive, magique, étrangère à la connaissance scientifique du monde, cette pensée semble pourtant traverser perpendiculairement notre raison et ses équations horizontales, pour se retrouver au-dessus, dans ces irrationnels supérieurs que sont l’intuition imaginative, la musique, la mystique enfin. Toute poésie mêle un peu de son étrangeté à la syntaxe ouvragée d’une prose. »

Comme tout cela est bien dit. Comme je ressens profondément cette composante verticale des mots, ces charges sonores qui jouent les unes sur les autres et dont les accords ressuscitent en nous des « images oubliées ». Car tous les événements, les gestes de notre passé ont coïncidé avec des odeurs, des sons, des couleurs, des assemblages de lignes, des combinaisons de surface et des accords de mots ou de sonorités vocales. Que l’un de ces accords réapparaisse et aussitôt, remonte à notre conscience tout ce qui s’y était inscrit.

La madeleine de Proust...
Je dis, par exemple, « rivière » et aussitôt se mêlent confusément Jacques Rivière, Roger Rivière et toutes mes rivières (mon enfance, mes rêveries, mes solitudes), tout ce pêle-mêle unique ressurgissant par la magie d’un certain son travaillé au passage par une glotte, une langue, des lèvres et des dents.

Je dis « Pierre » et c’est mon frère aîné, donc toute mon enfance, le cercle, un poème d’Aragon, de la mosaïque, des montagnes, des romans... dix mille choses accrochées et restituées par une seule syllabe.

Mallarmé le dit d’ailleurs, beaucoup mieux que moi :

« Je dis : une fleur ! et, hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour, en tant que quelque chose autre que les calices sus, musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tous bouquets. »

Vous sentez, camarades, ce que peuvent détruire d’infiniment et personnellement précieux les grammaires prématurées et les scolarités traumatisantes. Les mots ne sont pas que des mots, il faut les traiter avec tous les égards qui leur sont dus.

Revenons à Mallarmé ou plutôt à Charles Mauron qui explique comment le poète passe de la mandore suggérée par la courbe d’un rideau à la femme qui attend un bébé :

« Considérez, par exemple, la « nature morte » dessinée par les tercets d’un sonnet fameux :

« Mais, chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien

Telle que vers quelque fenêtre
Selon nul ventre que le sien,
Filial on aurait pu naître.

Il y a là une phrase grammaticalement analysable et qui nous parle d’un instrument de musique. Elle est pourtant étrangement gauchie ; effacés par endroit, ses contours sont ailleurs rendus absurdes ; des rimes intérieures relient les mots comme des reflets ; enfin une métaphore dont le second terme n’est que suggéré assimile la mandore à une femme enceinte. Tout cela reste du ressort de la stylistique. Par contre, le souhait que la mandore soit véritablement la mère appartient à la logique des rêves, dont la condensation de deux objets en un seul (et non plus leur comparaison) constitue un moyen d’expression classique. Il implique le consentement à l’absurde. Par la brèche ainsi ouverte, on devine que des images et des émotions très profondes se précipitent, peut-être l’image de la mère morte, le guignon du destin charnel, le désir de fuir hors de la réalité, la fascination du néant. Une analyse respectueuse demanderait que l’on rattachât à chacun de ces mots, déjà des ombres, et par le fil frêle des associations, d’autres mots, d’autres ombres évoquées dans d’autres textes... »

Mais des camarades vont penser : « D’accord pour Mallarmé. Mais c’est vraiment un cas exceptionnel. »

Et ils croient peut-être que charger ainsi les mots, c’est bon pour les poètes. Je pourrais leur répondre que dans la vie de tous les jours, ils sont légions les gens qui se créent artificiellement le Père parfait, la Mère parfaite, le Fils parfait, l’Enfant parfait qu’ils n’ont point eus ou qu’ils n’ont point été. Mais, sans aller jusque-là, on peut affirmer que tout le monde peut accéder à la logique du rêve, ne serait-ce qu’en rêvant.

Tenez, voici mon rêve de cette nuit : on m’avait volé mon portefeuille au Mexique. En y réfléchissant, je lui trouve une explication car je discerne facilement ce qui, dans la journée d’hier, a pu être utilisé par mon inconscient.

J’avais emprunté le vélomoteur de mon garçon pour aller à la poste. Et, au retour, il était venu reprendre, dans ma poche-révolver, la carte d’assurance que, naturellement, j’avais oublié de lui rendre. Pour le Mexique, j’avais vu, dans un hebdomadaire, la caricature de De Gaulle coiffé d’un chapeau sud-américain.

Mais ensuite, j’ai rêvé de vagues très hautes et très régulières qui venaient battre les portes du casino de Dinard où nous étions en stage. Comment expliquer ces vagues, alors que je n’ai pas regardé la mer et que, du moins, je le crois, je n’ai rien lu sur le journal qui puisse me parler de tempête ? C’est pourtant très simple : Hervé m’a parlé d’antenne demi-onde, quart-d’onde. Et les vagues, ce sont des ondes de radio.

Le stage, c’est peut-être le récent stage de Saint-Brieuc. Mais, comme la mer en était absente, c’est devenu le stage de Dinard où j’ai le souvenir d’une noyade manquée.

Au stage de Saint-Brieuc, nous avions beaucoup parlé d’enfants qui n’étaient pas heureux. Et le voilà justement le Mexique ; ce n’était pas de Gaulle, mais le terrible film de Buñuel : « Los Olvidados » (Les oubliés) que j’ai vu cet été.

Alors, mon rêve a peut-être pour origine, outre les vagues de mon estomac qui essaie de digérer une pomme de terre de trop, et le vent qui sifflait en tempête, un léger sentiment de culpabilité vis-à-vis de mon garçon que j’oublie parfois un peu trop. Voyez comme tout est cohérent. Voyez comme tout s’enchaîne parfaitement, logiquement.

L’explication fournie est-elle la bonne ? Qu’importe ! Il suffit pour le présent de voir que les vagues sont des ondes de radio. Mieux, elles symbolisent Hervé lui-même.

Je m’excuse d’avoir longuement rapporté ici, une expérience personnelle. Mais à mes yeux ces choses qui se situent sur le plan de l’affectivité profonde des êtres ne pouvaient être perçues que sur la foi d’un document authentique, donc personnel. Et je vous le jure, le jeu en valait vraiment la chandelle.

Car si cette utilisation des mots par l’inconscient, cette charge symbolique dont ils sont capables, existe au niveau des adultes, elle existe à plus forte raison, au niveau des enfants qui sont souvent des rêveurs éveillés, comme les poètes. Je n’en veux prendre qu’un seul exemple : une chanson de Loïc (708) :

« Tous les gens viennent voir la reine. Et le château a pris feu. Mais la reine n’a rien eu et tout le monde est content. »

Bêtises que cela, diront certains ; fantaisies incompréhensibles diront les agrégés de grammaire.

Mais non, c’est simplement la relation du repas de baptême de la petite sœur. Pendant le repas, le poêle à mazout s’était livré à quelques excentricités. Mais tout était rapidement rentré dans l’ordre.

Vous devez vous reconvertir...
Alors, chers camarades, arrêtez-vous, ne lisez plus. Réfléchissez et constatez que vous et l’école, l’école et vous, vous allez devoir vous reconvertir. Il va vous falloir apprendre aussi à ouvrir les oreilles et les yeux de l’esprit. Mais ne craignez rien si je vous ai convaincus : vous aurez un simple effort de techniques à accomplir. Mais si je ne vous ai pas convaincus, vous aurez à vous convaincre !

Si vous réussissez à introduire les techniques parlées libres dans votre classe, vous aurez des surprises.

J’en ai eu une récemment, c’est de voir à quel point les enfants ont besoin de dire et combien il est nécessaire de leur offrir des possibilités de le faire. Patrick (6 ans) avait été bouleversé, un certain samedi, par trois événements : il avait été témoin de la tuerie d’un cochon ; des voleurs s’étaient introduits, la nuit, dans l’atelier de son père pour dérober des plaques de granit et un ouvrier avait eu une jambe brisée à la carrière.

Pendant trois jours, Patrick a chanté de ces événements. Et même quand les mots significatifs n’étaient pas prononcés je retrouvais dans les histoires de renard et de forêt et de vipère, tout ce qui l’avait bouleversé.

Et maintenant encore, quinze jours après, cela ressurgit dans ses créations parlées. Mais ce ne sont plus que des ondes infimes : les dernières croûtes de la plaie. Le calme a pu ainsi se rétablir parce que l’enfant a pu dire.

Que les bouches s’ouvrent...
Il faut donc, maintenant, que les enfants puissent parler librement. Non seulement parce que c’est en parlant qu’on apprend à parler ou pour faire des conférences visant à communiquer des connaissances. Mais parce qu’ils ont beaucoup de choses qui leur pèsent et dont ils ne peuvent en partie se libérer que par les mots, par des mots qu’ils pourront choisir librement pour exprimer ce qu’ils ont envie de dire. Ils sont plus que jamais chargés affectivement. Ils ont besoin des mots qui peuvent être dans la société si hostile d’aujourd’hui, l’un des remèdes que l’école seule peut leur proposer. Tout a changé, il nous faut, nous aussi, nous reconvertir et transformer cette école périmée des connaissances en une école de rééquilibre et de libération par la création.

Paul Le Bohec

Article paru dans l’éducateur N°9, la part du maître, 1er janvier 1965, p.5-11